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2017 Petilou Iles Egéennes printemps

Voyage du 1 mai au 29 juin

La route
330 miles, 72h moteur, 32h voile, 140l diesel

Poros Serifos Sifnos Ios  Santorin Folegandros Kimolos Milos  (Tintos en Grèce) Monemvasia Leonidion Astro Cheliu Dokos Poros

Equipiers(ères)
Françoise, Quang

Détail du parcours

29 juin jeudi
Le voyage est fini, retour en Suisse au bercail.
Au revoir Plaka Beach

28 juin mercredi
Petilou hors de l’eau au chantier Poros Yachting Service.

26 juin lundi
La boucle est bouclée retour à Poros

La sieste à la grecque

Apres  7 ans j’ai trouvé comment faire un bimini avec le taud

La navigation vers Poros

25 juin dimanche
La piscine Dokhos
On voit l’ancre !

23 juin vendredi
18h30 arrivée à Astrou
Comment se rappeler de Astrou. Plus de mémoire alors mnémotechnique. Le premier facile « AstrouDuc » le deuxième plus difficile « Astrou Gilbert »

Les chats grecs sont ce qu’ils sont
Sur les recommendations de la SPA pour pas qu’il se reproduise le vétérinaire à coupé les couille au chat qui hurlait puis à proprement suturé le tout. Le chat n’avait jamais baisé. Le lendemain pour pas qu’il se reproduise j’ai coupé les couille au vétérinaire qui a hurlé j’ai suturé le tout proprement. Depuis il n’a plus castré un chat.

Kopenhague reçoit Petilou

Puis Astrou Port et Tavernes et la salade grecque journalière de 14h00 puis le poisson et agneau du soir. Les légumes sont des « Hortas » particuliers à la Grèce


15h Départ de de Sambatiki pour Astrou
Stéphane la fille de Françoise lui envoie un message FB de France :
« Maman appelle moi sur le portable

Etape Yerakas, petite baie difficile à trouver sans gps.

Arrivée à Sambatiki à 21h00, 6h30 de nav au moteur.
Petit port où Petilou  est le seul touriste
Taverne Hôtel Porto Sambatiki. Premier réflexe le Wifi

Sambateki, t’es qui qui samba ?

Départ à 14h30 : Nav de Monemvasa à Sambateki en passant par Yerakas

21 juin mercredi
Visite de Monemvasa

20 juin mardi
Arrivée à Monemvasa

L’araignée Lise venue rendre visite
Les tortues de Monemvasa sont connues, il y en a cinq peu farouches et très belles

Vendredi 16 juin vendredi
Petilou quitte Kimolos Milos  (Tintos en Grèce)
12h de navigation dont 8h de voile, pointes à 8 noeuds
Arrivée à Kimolos après 6h de moteur.

Départ de Santorin pour Folegandros
On retrouve la magnifique caïque
Petilou le chapeau

15 juin jeudi
Les must: coucher de soleil et site Akrotiri.

Thira et Akrotiki.

Après la visite de 4 poubelles je retrouve le ticket

Thira et Akrotiki.

On arrive dans la baie à côté du port de Vlikhadas. Au vu de la chaleur on préfère visiter Thira que Akrotiki.  On prend le bus pour Thira en se rendant compte que Akrotiki est à quelques pas de la baie où est Petilou.

La visite de Thira est impressionnante de beauté au point de louper le dernier bus. On prend donc un taxi mais ne savons pas le nom de la baie où est ancré Petilou.  Heureusement qu’on avait remarqué le site Akrotiki info qu’on a pu donner au taxi.

Le lendemain  on se sent obligés de visiter le site archéologique et bien nous en a pris ce site étant exceptionnel par sa conservation ainsi que le toit le recouvrant.

On prend les tickets puis je jette les miens à la poubelle. Mal m’en prend, il faut les tickets pour entrer dans le musée ! Après la visite de 4 poubelles je retrouve le ticket

Les classiques de Santorin
Coulées de laves et coulées d’hôtels

Les personnages

Les classiques

L’opulence

14 juin mercredi
Sifnos à Santorin
8h de moteur pour une arrivée étonnante. Peu de sites m’ont impressionnés à ce point.

13 juin mardi
Sifnos->Ios-Milopotamou
14h00 départ 20h00 arrivée
Vent entre 15 et 25 noeuds travers. Navigation agréable quoique pas mal ballotés.

Un tableau de Dali pris dans une galerie en pleine mer

12 juin lundi
Toujours à Sifnos Vathi

L’olivier et ses personnages entremêlés

Une âne assis, très particulier !
Restaurant sympa avec sardines et scupions grillés

11 juin dimanche
L’ancre dérape mais tout under control

Concours de slip de bain, j’ai encore de la marge. Je lance la mode « pagne » confortable, aération constante, le tout restant au sec.

10 juin samedi
Déjeuner à l’unique taverne de la baie de Koutala Serifos. Ce lieu est mon coup de coeur.

14h00 départ pour Sifnos-Kamarés
On est entouré d’îles
17h00 arrivée Kamarés
Plein de diesel.
Un « Anthony Queen » local avec sacrée dégaine nous reçoit à quai. Personnage de film noir blanc.

18h30 départ de Kamarés
19h30 arrivée Sifnos Vathi

Mis à l’ancre
Deuxième hélice de remplacement installée, fuite hors bord réparée.
Photo hélice
12h39 Départ de Poros pour Serifos-Koutala pendant la traversée les dauphins sont venus vers nous.
23h00 Arrivée la nuit à par pleine lune.

10h30 de navigation dont une seule à la voile. La côte est bien visible ainsi que les fonds pour mettre l’ancre.

Re nouvelle hélice. Un youpiiiiieree timide avant d’être certain que tout est OK

8   juin jeudi
Petilou devait recevoir sa nouvelle hélice. Reporté à demain.
On se console avec Octopus et espadon et coucher de soleil.

7 juin mercredi
R.A.S. si ce n’est octopus et espadon. Voir photos du 8 juin

6 juin mardi
Ca continue. Une rame fait son adolescente et fout le camp. Version grecque du paddle.

Le hors bord pisse comme une vache suisse visitant la tour de Pisse. Démonté le carburateur. Un joint ou « pot » comme disent les canadiens.
Et la montre Tissot est à bout de batterie.

5 juin lundi
Restaurant Poseidon où nous étions avec Gabriel Maribel l’année passée

Danse grecque. Les danseurs se la jouent Dupond et Dupont avec leur pompon sur les souliers et leur mini jupe blanche. Chou chou.

Espadon et octopus grillé.
Une sortie à la voile, même avec la petite hélice qui n’a aucune puissance

4 juin dimanche
La fête de la Madonna dans la petite chapelle. Ils viennent brûler un cierges et rapartent.
On voit à droite du chantier le voilier Grande Ourse de Romain

L’art de s’emmerder après le X ème site… mais non j’attends le coucher de soleil depuis le temple à Sounion.

1 juin jeudi
Après avoir donné toutes les caractéristiques du bateau, moteur, inverseur j’attends la 2 ème nouvelle hélice pour dans 2 3 jours
Petilou reste dans cette magnifique baie et près de Poros où il fait bon traîner

31 mai mercredi 
Mise à l’eau de Petilou avec la nouvelle hélice. Et ben non elle s’avère trop petite après essai !!! 🙁
On fait quand même  quelques bords à la voile, j’ai bien besoin d’air !

Remise à l’eau de Petilou avec hélice et goupille ce qui devrait tenir…
Le père et le fils propriétaires du chantier.

Pour ma part j’enlève les qq litres d’huile sous le moteur avec une pompe à vide du chantier.
Autre surprise l’annexe est pleine de sable, un dragueur venu approfondir le quai because la fête de la Madonne le 3 juin.

30 mai mardi
Soirée très sympa avec un couple de jeunes roumains 33 et 43 ans qui ont tout quitté pour vivre dorénavant sur un beau voilier

Petilou ressorti de l’eau pour remettre l’hélice.  Ça fait quand même bizarre un bateaux sans hélice !
Petilou au chantier. On y passe la nuit dans le bateau.

29 mai lundi
Trop de vent pour sortir Petilou et lui remettre une hélice. Ce qui n’empêche un coucher de soleil.

28 mai dimanche
On reste à attendre lundi pour la nouvelle hélice.

27 mai samedi
Le matin après forte pluie de nuit les coussins babord du carré sont mouillés !
Romain me passe du silicone que j’applique sur la fenêtre. A suivre.
Grande Ourse est mise à terre, Romain retourne au Canada lundi.

Petilou à Plaka sans hélice !

26 mai vendredi
Réparation du moteur

Après 2 jours d’attente le mécanicien vient réparer le moteur. Hourra ! il redémarre Ok.
Plus tard, je plonge pour prendre un bain et constate que le bateau dérive. Françoise s’en est rendue compte aussi. L’ancre chasse. Je remonte au plus vite. Par chance nous abordons un bateau et nous y retenons Petilou. Je plonge et l’amarre sur la bouée. Je mets le moteur en marche mais celui ci n’avance pas. L’arbre de transmission tourne. Alors je plonge et constate qu’il n’y a plus d’hélice. Elle s’est fait la malle !
Le proprio du chantier vient avec son canot me remorquer à une autre bouée. Ouf !
L’ancre a chassé car n’ayant pas de moteur je me suis ancré à la voile en arrivant de Sounio. Je n’ai donc pas pu faire une marche arrière pour m’assurer de la bonne tenue de l’ancre.

Puis cerise sur le gâteau l’annexe fuit….

25 mai jeudi
Quang quitte Petilou

Un touriste au temple de Poseidon dans un décor Hopper.

L’art de s’emmerder après le X ème site… mais non j’attends le coucher de soleil depuis le temple à Sounion.

Traversée de Poros à Sounion. Le temple de Poseidon, le coucher de soleil du temple, la Grande Ourse de Romain qui navigue à côté de Petilou et les mains dans le cambouis du moteur probablement naze.
En arrivant à Sounion, l’alarme du moteur sonne fort heureusement d’ailleurs. Je l’éteins et m’aperçois que l’huile s’est échappé et s’est vidée du moteur étant recueillie par le bac ad-hoc. Je continue à la voile et me mets à l’ancre dans la baie de Sounion. Après la visite du site, je repars à la voile et Romain change son itinéraire et nous accompagne jusqu’à Poros pour nous aider si jamais…

Poros et Quang le révolutionnaire

18 mai jeudi
Philippe équipier de Romain est arrivé. On le verra demain. Aujourd’hui vent et froid.

18 mai jeudi

Philippe équipier de Romain est arrivé. On le verra demain. Aujourd’hui vent et froid.
Restaurant Apagio connu des guides. Bon mais sans plus. Par contre tableaux peints par le patron me plaisent.

17 mai mercredi

Vent fort annoncé pour jeudi et vendredi. On partira de Poros samedi pour Sounio

La statue en marbre blanc aux rondeurs des seins et des fesses le fascine. La dureté et la froideur de la pierre l’éblouit. Il l’a aimée.. Il l’a rêvée à défaut de la posséder. Pas une fois en de nombreuses années passées à ses côtés elle n’a exprimé un moindre sentiment. A part ses chats bien sûr.

15 mai lundi

Arrivée de Françoise et Quang.
Ils devaient passer la nuit à l’hôtel. Mais deux jours de grèves des ferries prévus pour mardi et mercredi ont fait qu’ils ont pu encore prendre un ferry lundi.

14 mai dimanche
Petilou à quai.

Jan contemplait la mer de sa terrasse. C’était le moment qu’il préférait de la journée. Une petite maison blanchie à la chaux, les boiseries peintes en bleu. Au bord d’une crique sable blanc et tons de la mer passant du vert aux bleus.
Il repassait sa journée comme chaque soir.
Debout à 7h il se presse son jus d’orange et va couvrir ses 5km sur le sentier longeant la mer. Un petit déjeuner copieux suivi d’une demi-heure de yoga.
Le voila en forme pour sa première cliente. Dix heures précises elle sonne et entre dans la salle d’attente. Hélène n’est pas comme coutume de dire un canon mais plutôt une beauté revolver ce qui est beaucoup plus rare et par là étrangement savoureux. Les torsions figuratives picassiennes, fulgurantes daliennes présument des mêmes distorsions. La beauté se fout de la beauté. Un instant de beauté à la rigueur. Timide extravertie, un piment de plus à son étoile, Jan la dévisagea. Curieusement mal à l’aise il la fit entrer dans son cabinet. Gêné ne savait plus comment s’y prendre. Habitué au défilé de nymphes qui venaient prendre les cours de sexualité appliquée, se sentit démuni. Pourtant ses munitions étaient et devaient être opérationnelles à tout instant selon les exigences d’AmazonLandia.

13 mai samedi
Il fait fin d’après midi et elle m’a quitté. J’étais un salaud oui je l’avoue. A force d’aller à confesse je me suis perdu dans les uns et le autres. A sa place je serai parti avant. Je l’admire. Mais je ne me confesserai jamais, confesse ne m’absoudra pas. Je ne me confesse pas moi même, pas confiance.

Sur un bateau s’emmerder est un art majeur. Par exemple changer de place en fonction de la chaleur toute l’après midi.

Il fait chaud, mais pas encore les chaleurs d’été.

Je grimpe les sentiers arides bordés d’oliviers et figuiers parfumés comme déjà mentionné et me voit d’un coup projeté dans le désert. j’ai soif très soif, bouche et gorge sèches. Harnaché d’une combinaison de camouflage aux couleurs beige et vert pareilles à celles à la mode, qui font furreur, portées par les adolescents en mal d’hormones. Un sac à dos lourd, un casque vert brûlant un fusil d’assault des bottes épaisses des grenades qui pendent comme des couilles, des jumelles qui se ressemblent comme une gouttes d’eau, j’ai tellement si soif… Je pense l’eau, de là, plutôt de là bas au prochain oasis et saute sur une mine. Quel drôle de nom ! Les jambes arrachées la douleur ne s’étant pas encore réveillée car j’avais mal dormi la nuit passée, un peu sonné ne comprenant pas très bien ce qui se passe, j’me dis  » tu ne dois pas avoir bonne mine » et me mets à rire la bouche dans le sable, pas commode. La douleur se réveille. Faut que je dégage pense-je pour la fuir. Qu’est-ce qu’on peut être con dans ces rares moments privilégiés. Activant mes coudes j’avance certainement trop lentement car la douleur me suit. Salope !
Une petite baraque devant laquelle une famille me regarde indifférente. Ils ont l’air humilde des pauvres. Mon regard se voile. Les vaches, c’est pas parcequ’ils sont pauvres qu’ils peuvent pas me donner un coup de main ou de pouce, j sais plus l’unité du lieu. Et paf une roquette s’abat sur eux qui disparaissent du paysage, mais me broie le bassin. Là je suis foutu. Serein je fais un rapide flash back (retour en arrière) de ma courte vie de vingtaine épanouie. Je me réveille en sursaut en sueur des hoquets d’angoisses. Putain de cauchemar. J’essaye de me calmer, m’assoupit puis d’un bond cours empaqueter ma femme et mes enfants. Faut quitter ce lieu sordide infesté de dictats d’insectes de tensions de bagarres de coups fourrés. Faut qu’on s’tire ailleurs. Première agence du coin, premier avion du jour, nous décollons. J’avais juste demandé un coin pacifique n’importe lequel. Ce produit est complêt m’a dit l’agence du coin. Alors nous avons opté pour une des rares îles du pacifique si ce n’est la seule qui ne soit pas en guerre, chrétiens versus musulmans. vieille, très vieille rengaine toujours d’actualité comme s’il fallait se taper sans cesse sur la gueule. Belle île en mer, nous y resterons. Des fleurs nourricières des plages sauvages. Et je me réveille de nouveau. Il est midi Dr Schweizer et maman râle. Tu dois te presenter au service militaire goures toi tu seras en retard…

12 mai vendredi
Romain a mis le bateau à l’eau. Il passe devant Petilou pour s’accoster plus loin

11 mai jeudi

20h du porc sauce vin et les légumes grecs incontournables. La serveuse, j’adore les serveuses, belle comme un orage espagnol exporté en Grèce me propose un demi de blanc, ce blanc qui se boit comme de l’eau. Je la regarde me voyant la boire en vin blanc qui se boit comme de l’eau. Belle noireaude elle me touche l’épaule  en me parlant, ce soir dit elle faut admirer la pleine lune, lune de miel grec l’une éprouvée végétative, l’autre de peuplade sodomite stalactites stalactbites qui se dressent stalactmites. Suis je bien là ? je ne suis plus le déroulement du romantisme grec. Elle me dit que je dois prendre un bain de mer levée de lune. Je me présente en « poor lonesome old playboy » ce qui la fait rire de politesse et moi je caléidoscope de polyfesse à monofesse. Je con fesse ma vacuité dans l’espoir de la voir goger gorges chaudes et profondes aux abois en mer lunesque à mes côtés. Peine perdue. Rencontre de type improbable. Improbable
Je t’en foutrais de l’improbable. Vois tu la théorie de l’improbabilité de Pascal que ça te Blaise ou pas. Je lance les dés désirs de Dieu et me dit qu’il y a une improbabilité probable qu’il n’existe pas ou une probabilité improbable qu’il existe. D’après Albert Dieu ne joue pas aux dés (désirs dixit correcteur ortho). Et mon cul (culture dixit correcteur ortho) alors ??? J’adore le correcteur.

Mauvais j’assume je modifierai.

Accosté à Poros pour quelques jours.

Pour les équipiers de ces dernières années, voyez la passerelle qui tient nickel. Plus de chutes malencontreuses dans l’eau n’est ce pas Pierre ou des récupérations d’équilibriste simiesque telles que j’ai dû effectuer pour ne pas me mouiller.

Un plat d’anchois grillées avec Petilou en face.
Romain, le mât, du ciel, un nuage. Des images renversantes.
Et mon Helena dont je cède le cuissage au bisto. Couple très accueillant.

10 mai mercredi

Après la première nuit sur Petilou à l’ancre, légère brise, temperature clémente, puis le glouglou borborygme crachotant de la cafetière italienne du matin, je me sens. Bien ou pas j’sais pas encore. Ça viendra plus tard. Une tendresse pour le café et son odeur, disons plus joli, son parfum.
12h invité par Romain (Romarin dixit le correcteur, ce qui lui sied) je me retrouve à découper voluptueusement (dixit cette fois Romain) des oignons concombres tomates pour ce qui sera une délicieuse salade grecque sans feta. Pendant ce labeur mon regard se pose sur un autre bateau où se prélasse le couple d’italiens vus qq jours auparavant. Au paravent du bimini ils sont beaux. Lise et Antoni peut être. Elle, enveloppée, plutôt très enveloppée, ayant bien calé ses débordements dans l’angle droit de la banquette du cokpit regarde un film sur son Pc. Lui, la peu sur les os et protubérance de pace maker sur le thorax, sourire doux aux yeux bleus plantés loin, très loin, genre objectif déréglé, a ce regard vieux délavé qui ne voit « rien », certains diront « tout » les philosophes n’étant toujours pas d’accord sur le propos, fort heureusement d’ailleurs.
Et là mon esprit part. J’ai toujours la crainte du non retour, du cul de sac.
Premier plan, Lise assise aux Assises, en pleurs, pleurs discret d’une âme profondément pieuse et sincère. De ces grands mères qu’on veut enlacer, embrasser.
– Les jurés ont décidé à l’unanimité votre culpabilité pour meurtre de votre mari avec préméditation. Les médecins légistes sont formels vous avez étouffé votre mari en lui bouchant ses voies respiratoires de votre sein droit. Vous saviez qu’il avait une assurance vie fort importante qui vous reviendrait en cas de décès.
Se sentant faiblir, le regard vide, Lise revit en flash back ses derniers instants en compagnie d’Antoni. Leur rencontre avait été un coup de foudre. Beau comme une série américaine. Ils avaient passé une vie à construire une vie. Sans enfants ils s’étaient progressivement soudés l’un à l’autre en un. Ce jour là ils s’étaient promenés en bord de mer dégusté des glaces, les italiennes, les meilleures au monde qu’ils avaient coutume de dire. Puis s’étaient assis sur le même banc de bois au pied de la falaise blanche (y en a qui sont pas blanches ) coiffée d’un gazon vert (y en a qui sont pas vert) et comme tous les soirs d’été attendaient le coucher de soleil. Particulièrement flamboyant cette fois. Très émus et sans maudire comme le font si souvent les vieux, ils rentrèrent chez eux en se tenant par la main
.

…plus de batterie… suite demain…

Dans la cuisine petite propre aux senteurs javel elle lui prépare son plat préféré qu’elle lui a servi la première fois il y a si longtemps. Le temps n’ayant plus la convenance d’autre fois.
Rose d’émotion elle lui apporte son assiette. Lui son regard se voile d’émotion. Émotion oui un couple d’émotions.
Puis se déshabillent, elle, ses dessous brodés fleuris, pose son « origine du monde’ parfumée sur lui et le taquine doucement. Il se sent gonfler comme si le temps s’était arrêté. Le rythme s’envole, elle aux gémissement lui aux râles, le temps du plaisir si long, ils se tiennent retiennent s’enlacent, ne se lassent, se délassent. Ne se delaisseront. Ils s’ouvrent puis se rétrécissent et doucement elle le recouvre. Un dernier râle bref les lèvres accrochées à son sein droit et ils s’endorment. Il ne se réveillera pas.

9 mai mardi
Journée particulière. Mise à l’eau de Petilou et arrivée de Romain.
La mise à l’eau est toujours un moment émouvant.  Voir le bateau en l’air rêvant de prendre son envol de goélands puis se poser doucement dans sa méditerranée tel un manchot qu’aurait voulu mais qu’a pas pu. On aurait toujours voulu avoir ce qu’on a pas jusqu’au jour où enfin on a ce qu’on ne voulait pas.

Romain grand navigateur et romancier canadien avec qui j’ai souvent navigué, Açores Madère Saint-Laurent Corse Sicile Cyclades.

8 mai lundi
Ce soir et comme chaque soir je demande à ma charmante serveuse les plats proposés. Je me l’attribue rêveusement d’un droit de cuissage non cellulité. De l’agneau me dit elle. Puis se reprend et d’un geste circulaire de la main caresse son ventre « bandante ma non troppo » et me dit
– tout ce qu’il y a dedans.
Adorable. J’imagine un cuistot 5 * présentant sa fricassée de la sorte à des clients dont la congestion faciale ferait fuir les rats les plus coriaces.
Mais moi, oui moi, digne fils d’une normande dont le premier bain fut de la crème et du beurre, défenderesse des intérieurs tripaillers je me plongeait dans l’entraille des entrailles de ce plat typiquement grec. Délectation suprême dans les pourtours de foies ni lois, de coeurs romantiques et de tripes aux senteurs de souvenirs fionesques.
Aléa ejacula est comme dirait Dyonisos en fin de beuverie.
Je viens d’avaler un moucheron dans ma dernière gorgée de mon deuxième verre de blanc. Par ailleurs délicieux.

Lors de mon arrivée les travaux lourds étaient en partie effectués. Au rythme des ouvriers je doutais que tout serait effectué pour aujourd’hui. En fait c’est Ok. Le planning est étonnant. On commence une réparation qu’on laisse en cours pour une autre tâche puis on revient sur la première tâche ainsi de suite le tout dans un calme olympien fort à propos. Les premiers jours je ne comprenais rien posait beaucoup de questions, mais vu les réactions j’ai cessé pour préférer une douce langueur.
Faut changer de paradigme comme disent les intellos. « Calma que o Brasil é nosso »
Un couple d’italiens attend depuis qq jours la mise à l’eau. Leur bateau bloqué par d’autres attend la redisposition de l’échiquier. La femme elle, regarde un film pendant que les déplacements se font. Toujours dans le calme. Son mari charmant au doux sourire m’a l’air mal en point, la peau sur les os et une excroissance sur le thorax dénote un pace maker.

7 mai dimanche
Vernissage de quelques parois du carré.
A l’ombre le fibreur mastiqueur attend…

Sur le chemin de Poros, le parfum des figuiers le vert argenté des olivier, on est bien en Grèce.

6 mai samedi

On cherche toujours un endroit aimé où poser son âme si elle revient. J’aime cet endroit du moins c’est ce que je me dis à l’instant après un petit déjeuner avec vue. Combien de temps durera cet instant ? J’en ai cure. Le temps se déplace immuablement, translate les émotions. Une photo un moment.

Devant et dans mon ouzo de fin d’après midi, je refais un tour de ma journée.
Ptit dèj et baignade puis quelques discussions avec Dimitri. Il vient de terminer le service moteur. C’est le fils d’Antoni le patron. Je n’ai toujours pas compris comment ils bossent. Le matin ça démarre lentement vers 9h, puis l’après midi ça s’active dans le calme et 17h plus rien.
15h je vais à Poros pour des emplettes de bouffe et de bricolage. Le magasin étant fermé jusqu’à 17h30 sieste oblige, je cherche mes norvégiens qui doivent être amarrés tout près si j’en crois leur description. En effet je les retrouve attablés sur une terrasse du quai à déguster des petits plats genre tapas. Je me joint à leur table plus un verre de blanc. Les discussions reprennent sur la musique bien entendu. Ils connaissent bien le patron d’un restaurant en face de leur bateau.
Ils vont jouer vendredi prochain. Ça me rappelle des souvenirs des « beufs » qu’on faisait dans les bistros, mes débuts de « scènes ». Je leur fait écouter mon plus beau solo de blues. You’re the right man qu’ils me disent. Vendredi prochain je vais jouer avec eux.
Mes courses faites chez le « Ship Chandler » je Vais dans un « mini market » pour un petit ravitaillement. Le boss m’indique les produits que je demande d’un signe dédaigneux de la main. Une glace qu’il lèche avec grands assauts de langue semble lui procurer un plaisir impossible à partager. Naturellement je ne trouve pas ce que je cherche et reviens lui demander de l’aide. La boutique est toute petite ce qui rend ce cinéma burlesque. On s’amuse et il finit par me dire « you’re a good man » puis me demande mon âge. 68 ans que je dis. Naturellement je dois deviner le sien et j’en crois pas mes yeux quand il me dit avoir même âge, vu qu’il fait plus jeune. Je lui demande si la recette est le vin à quoi il repond goguenard « Woman juice ». Quelle délicatesse. Mais c’est tellement ça que je n’ai rien à redire si ce n’est replonger dans de délicieuses sensations.

La jolie et sympathique serveuse que j’avais déjà rencontrée l’année passé m’a roulé une… cigarette au tabac « Old Holborn » Moitié grecque moitié finnoise la trentaine elle habite cette région dans une petite maison bordant une crique. Pas d’enfants la situation ne s’y prêtant pas, crise oblige.

Les deux allemands dont je faisais allusion plus loin sont en fait deux norvégiens. Leur beau Bavaria est mis à l’eau aujourd’hui. Jan le propriétaire est musicien compositeur. Il a son studio à bord. J’espère pouvoir le voir prochainement.
Sais pas si son T shirt est très apprécié ici, à chaque peuple son humour.

5 mai  vendredi

Il rentre dans l’eau, il rentre le ventre. 19 degrés la température de juillet dans le Léman.
Que deviendra cette petite dans qq années ? Grosse comme sa mère et ses tantes ou alors simplement une bonne mère, une ministre ou encore simplement une femme ?

5 mai  vendredi

Et pour terminer cette couleur miel whisky du contenu du verre sur fond miel de teck

Comme chaque soir je viens diner au « Plaka Beach » restaurant. Simple et bon,
Drôle de surprise. Les clients ont tous mon âge voire plus. Ce sont des propriétaires de bateaux vu les 2 chantiers d’ici. Je me sens dans une résidence pour « vieux »
Je me croyais aventurier des océans ouverts et voluptueux et me vois dans les grabats de couchers de soleil.

Fort heureusement un peu de fraîcheur de jeunes venus en bicyclettes prendre un bain de mer aux rayons encore dorés.

Depuis 2011 la petite lampe de la table à cartes ne fonctionnait pas. Je ne me voyais pas touiller les spaghettis du tableau électrique pour une lampe dont je minimisais l’utilité. Je viens de constater qu’il suffisait de plier légèrement un connecteur métallique et le tour est joué. Comme quoi rien ne sert de courir… et ça n’a aucune importance comme les élections de dimanche…

Le chantier

La partie administrative du chantier avec deux chaise pour un WiFi plus fort que dans le bateau. A gauche la porte des toilettes et douche

Les travaux :
Fibrage et masticage de l’attache du bas étai, de la jupe arrière, de la quille.
Masticage des quelques points de la proue
Modification de la fixation de la passerelle
Service moteur
Polish de la coque
Remplacer 2 batteries

Les arbres de transmission sont tous couverts d’une couche de sel. Il suffit de gratter et tout part.

Tout doit être fait pour lundi, mise à l’eau de Petilou.

Fait :
Réfection du Génois
Changement des fenêtres de la capote
Changement du plexi du hublot fêlé
Réfection des 2 coussins endommagés

4 mai jeudi
Chaque soir une baignade dans la mer encore fraîche puis ouzo et repas au vin blanc.
La mécanique à l’affût de l’âme, dévoreuse implacable. L’âme s’envole on ne sait où on s’en fout.
Un coucher de soleil comme là bas dis.

Travaux pour fixer la passerelle, pour ne plus se casser la gueule, n’est-ce pas Pierrot tombé à l’eau heureusement sans mal, et moi même ayant évité l’eau mais pendu de travers comme un singe emberlificoté j’sais pas comment mais ces évènements ont bien fait rire les passants à quai.

Les tests faits depuis l’arrivée
AF (à faire)

  • OK – Vannes hors eau 🙂
    OK – Pompe à eau
    OK – Lumières intérieures
    AF – Feux position
    AF – Changer 2 batteries
    OK – Courant 220V
    OK – VHF
    OK – GPS Garmin
    OK – AIS
    OK – iNavx
    OK – Wather 4HD
    OK – Navionics Android – Note 3 et Note 10
    OK – tél grec 00 30 6 970 77 47 08
    OK – tél satellite 00 870 776 13 47 06

Les travaux demandés avancent… Petilou sera mis à l’eau lundi 8

2 Mai mardi
Des aubergines oignons et ail dans un bain d’huile à nettoyer les artères congestionnées de toutes les années de stress.
Ferry Hellenic Seaways 24.5€
Départ 9h arrivée 10h30
Retrouve Petilou
Une bonne partie des travaux en cours.
Bain de mer agréable !

Petilou tel que vu à l’arrivée et Poros la splendide
Nettoyage extérieur à faire (fait ce jour) et bordel intérieur à ranger. Mais toujours aussi attachant.

Arrivée à Poros et le frappé grec au Porto Cafe

1 Mai lundi
vol Swiss départ de Genève 12h arrivée Athènes 15h. 2h de vol
Aéroport au Pirée bus X96 1h trajet. Arrêt Dimotiko. Quartier Pirée pas terrible mais Pireus Port hôtel Ok